jeudi 9 janvier 2025
Économie circulaire, le nouveau paradigme

Le modèle de développement linéaire « Extraire, Fabriquer, Jeter » atteint aujourd’hui ses limites.
Dans le contexte des limites planétaires, l’économie circulaire est devenue l’alternative au modèle linéaire avec un changement sur toute la ligne de l’éco-design en passant par l’écoconception puis aux stades de fabrication, d’usage et de fin de vie.
Ce changement d’économie suppose l’engagement de tous les acteurs de la filière. C’est en supprimant tous nouveaux déchets et pollutions, en réutilisant produits et matériaux et en régénérant les ressources que nous préserverons l’environnement.
Ce sont 1,2 kgs de déchets en moyenne par jour et par européen nous précise Sylvie BÉNARD. Selon elle, « l’économie circulaire n’est qu’une partie de l’éco-innovation » où les juges de paix sont les experts en analyse du cycle de vie. Beaucoup repose sur les questions de la durée de vie du produit et du pack, sur comment réduire les impacts de tous ordres, et y compris sociaux. Il faudra également aider le consommateur à ce qu’il puisse être un acteur du processus circulaire et ce « en toute conscience ».
« L’économie circulaire n’est qu’une partie de l’éco-innovation », Sylvie BÉNARD.
Chez Quantis, Dimitri CAUDRELIER nous alerte sur le « manque crucial de données d’impacts environnementaux dans le secteur du luxe », et ce comparé à d’autres secteurs tels la construction, l’agro-alimentaire et autres industries. Il en faut plus, de meilleure qualité et vite, pour aider aux bonnes prises de décisions. Il est également nécessaire d’intégrer la durabilité en rapprochant les directions RSE avec les directions innovation et développement pack mais aussi recherche et développement, et achats.
Il devient essentiel de « trouver des KPI (indicateurs de performance) communs à tous les services de l’entreprise ». Et pour cela rien de mieux que de se référer aux données scientifiques SBT’s (science-based targets) issues des rapports du GIEC, de l’IBPES et de l’UICN.
Il devient essentiel de « trouver des KPI (indicateurs de performance) communs à tous les services de l’entreprise ». Et pour cela rien de mieux que de se référer aux données scientifiques SBT’s (science-based targets) issues des rapports du GIEC, de l’IBPES et de l’UICN.
A noter que l’analyse des mesures permet ce constat intéressant pour notre filière : c’est le décor « finish » du pack qui est souvent et majoritairement impactant en termes environnementaux sur l’ensemble du parcours de production. Voilà une piste d’amélioration certaine.
Une autre donnée étonne, la PLV représente quasi autant d’émissions de GES que le pack sur le cycle de vie, avec 14% pour l’emballage et 12% pour la PLV. Selon une étude CITEO, les consommateurs demandent que les marques du luxe soient les acteurs prioritaires de la transition en rendant les emballages recyclables en fin de vie.
Pour Jean-François ROBERT, il reste beaucoup à faire pour sensibiliser sur les consignes de tri et le rôle de l’éco-conception est de prévoir que tout soit recyclable. Pour s’assurer d’un bon recyclage, il conseille d’éviter en priorité les plastiques noirs, les cartons armés, les métallisations et les verres teintés. À l’attention des créatifs en début de process, « vous avez la responsabilité d’intégrer les critères de l’économie circulaire dans vos créations. »
« Vous avez la responsabilité d’intégrer les critères de l’économie circulaire dans vos créations », Jean-François ROBERT – CITEO.
l nous faut réinventer les codes du luxe pour être compatible à un développement durable.
Place aux matériaux naturels, au blanc, à la transparence et à l’épure !
Article rédigé à partir de la conférence ÉCONOMIE CIRCULAIRE, LE NOUVEAU PARADIGME avec l’intervention de Sylvie BÉNARD, Fondatrice – LA DAME À LA LICORNE, Dimitri CAUDRELIER, CEO – QUANTIS, Jean-François ROBERT, Directeur Technique filières Fibreux et Verre – CITEO.
Salon LUXE PACK – Edition Spéciale 2021 – PARIS.
Salon LUXE PACK – Edition Spéciale 2021 – PARIS.