mercredi 8 janvier 2025
Pollution plastique : une alternative au plastique découverte au fond de la mer ?

Un micro-organisme marin pour agir contre la pollution plastique ?
Elle s’appelle Polymaris Biotechnology, elle a été fondée par Anthony Courtois, docteur en sciences de la vie et de la santé, et Bertrand Thollas, docteur en chimie organique et analytique, et pourrait bien être en passe de révolutionner l’industrie du plastique. Depuis 2008, cette entreprise brestoise, basée à Plouzané, dans le Finistère, travaille sur la valorisation des bactéries marines. Et c’est en prélevant des micro-organismes sur le littoral, qu’elle est parvenue à bâtir une collection de 1000 souches différentes. Avec parmi elles, la perle rare : une souche contenant une molécule capable de produire un polyester biodégradable, permettant la production du plastique.
Cultivée dans de grandes cuves, cette dernière a alors vu ses cellules se diviser. Si bien que leur nombre a doublé en trente minute, relate Ouest-France. Une fois séchée, elle s’est transformée en un morceau semblable « à du coton, mais en plus rugueux ». Après quoi celui-ci a ensuite été transformé en granules, puis fondu, de sorte à créer un « bimatériau malléable » semblable à certains plastiques. Ce bimatériau, c’est le Nautilium (nom de marque déposée par Polymaris).
Nautilium : le nouveau plastique ?
Pour ses recherches, Polymaris a ainsi réalisé une petite coupelle similaire à un pot de yaourt à base de Nautilium. Et le résultat est sans appel. En deux ans, la quasi-totalité de cette coupelle s’est décomposée. Alors qu’une bouteille en plastique issue de l’industrie pétrochimique peut, elle, mettre entre 100 et 1000 ans à se dégrader. Et plutôt 1000 que 100. Le Nautilium a donc tout d'un plastique biodégradable.
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Forte de cette réussite, Polymaris ainsi que quatre autres entreprises françaises, vont donc se lancer dans la commercialisation de ce bioplastique très prometteur, qui pourrait, à terme, être utilisé pour remplacer certains plastiques, et fabriquer aussi bien des emballages que du matériel médical.
Lola TalikJournaliste et Chargée de référencement pour GEO.FR